Login

Lorraine Lutter contre le loup en zone de plaine

Des éleveurs de moutons, mais aussi de bovins, ont créé une association « Encore éleveurs demain ».

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«Nous ne sommes pas contre le loup, mais contre ses prédations. Nous demandons à nous défendre, dès la première attaque, avec des moyens adaptés à nos structures : clôtures électrifiées à plusieurs fils, effarouchements visuels ou sonores, tirs non létaux. » Franck Müller est le président de « Encore éleveurs demain », une association créée il y a un an avec d’autres éleveurs excédés par les lenteurs de l’administration, surtout après une série d’attaques en 2014. Alors que la période estivale a été calme, les attaques ont repris début novembre sur le secteur de Colombey-les-Belles. L’association regroupe une quarantaine de producteurs de moutons, mais aussi de bovins, de la Meuse, la Meurthe-et-Moselle, les Vosges et la Haute-Marne. En Moselle, elle travaille avec le syndicat ovin. « Notre objectif est de faire reconnaître la problématique des zones de plaine, souligne Franck Müller. Ce sont les zones de montagne, voire de très haute montagne qui sont prises en compte dans le groupe national loup. » L’éleveur meusien a d’ailleurs dû batailler pour y participer. Ce qu’il n’a pu faire qu’une seule fois, en mai dernier.

Impact sur la prolificité

« Les indemnisations ne sont pas adaptées à nos régions. En montagne, les troupes sont de 2 000 à 3 000 têtes et la perte d’une dizaine de bêtes a un impact relatif beaucoup plus faible que sur nos troupeaux de 200 à 300 têtes. » Franck Müller est éleveur à Troyon, dans l’est de la Meuse, où le loup n’a pas (encore !) sévi. Sylvain Renaudin, de Nicey-sur-Aire, plus à l’ouest, fait partie de ceux qui ont subi plusieurs attaques l’an passé : « Vingt-cinq de mes bêtes ont été tuées ou blessées, soit 10 % de mon effectif. Les conséquences financières ne se mesurent pas uniquement en nombre d’animaux. Le stress influe sur le taux de prolificité. Je le constate cette année. » Compte tenu du contexte difficile en élevage, l’association travaille aussi sur les aspects économiques et va mettre en place des opérations « échanges de fourrages » après la sécheresse. Elle tiendra son assemblée générale le 1er décembre à Vroncourt, en Meurthe-et-Moselle.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement